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Mes feuillets de vie

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11 octobre 2022

La machine est en marche.

Il y avait un moment que je voulais inverser la vapeur et me retrouver. Comme je le répète souvent, il faut toujours une action pour avoir une réaction.

C'est chose faite à l'instant.

La mère avait dépassé les bornes, il était hors de question que je supporte de me faire déchirer plus que ce que je ne l'avais été depuis ma naissance.

Il fallait à tout prix que je me détache de cette mère apparemment parfaite et qui était encore et surtout une mère toxique.

J'avais mis près d'un demi siècle pour me rendre compte que c'était elle qui avait un problème et non pas moi.

Je reviens aujourd'hui sur mes feuillets du jour après pas mal d'absence, j'ai beaucoup à déposer ici pour vider mon sac et soulager mon esprit et par voie de conséquence ma santé physique qui part en petits morceaux.

Ce soir, je vais enfin me détendre, ma louve dort près de moi, quant à moi je reviens demain avec mes mots.

La machine est en route, une affaire à suivre...

 

AplumenathR

Elhiana.

 

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18 septembre 2021

Toujours là pour écouter le tempo de ta vie.

- Alors, dis-moi, donne-moi un peu de tes nouvelles.

- Tu veux vraiment ?

- Oui.

- Et bien, je pensais que le changement des propriétaires avait modifié et recadré celui des locataires, notamment ceux qui nous font la misère.

Que nenni !

Ils ont laissé passer du temps, au vu des consignes données à la transition, laissé passer le temps des travaux de la fille de Mme le Sénateur Maire, laissé passer la rentrée de leurs enfants, laissé s’installer les nouveaux locataires de Mme la fille du Sénateur Maire, ce qui signifie en quelque sorte la fin du mois d’août et début septembre.

- Mais, ne m’avais-tu parlé que même au mois d’août ce n’était pas folichon ?

- Disons que les parents avaient embauché une fois encore des gardiennes.

Je suppose que c’était leur grand-mère compte tenu de la gentillesse et la normalité qu’elle avait à s’occuper d’eux, mais elle n’était pas seule, il y avait sa fille. Une complètement timbrée, présente pour assister soi-disant sa mère. Cette nana n'avait qu’une hâte, retourner s’accrocher au clavier de son téléphone.

La vieille, comme nous l’appelions, vivait avec les petits comme nous aurions pu le faire nous-même.

Mais l'autre, au-delà du fait qu’elle traversait toute la journée l’appartement comme un hippopotame énervé, pour bâcler les repas, le ménage & Cie, se contentait de hurler après.

Pour sûr, les enfants ont été mis au pli.

Je me souviens d’un jour, en fin d’après-midi et alors qu’il faisait une chaleur écrasante, cette harpie avait fait sortir les deux enfants avec un ballon, un énorme sac avec une bouteille d’eau. Tu connais les enfants, ils se lassent vite d’un jeu, si un adulte ou un copain n’est pas présent pour jouer ou les regarder. Le ballon a disparu je ne sais où. Quand les petits ont sonné à l’interphone en demandant de rentrer à la fraicheur, la dégénérée les a envoyés valdinguer sur les roses. Maman qui a vu le manège, catastrophé, est arrivée au galop en m’expliquant l’affaire et a fini par ouvrir la fenêtre en demandant à la petite si elle voulait qu’on lui ouvre la porte, interphone oblige.

La petite lui a répondu poliment :

- Non, nous ne pourrons rentrer dans l’appartement que lorsque nous aurons retrouvé le ballon…

Ils étaient donc là, épuisés, étourdis par cette chaleur infâme, n’ayant plus la force de chercher ou même de jouer, assis parterre, ne sachant plus quoi faire.

- Quelle âge avait la petite garce qui leur imposait ça ?

- Oh, peut-être 17 ans. Je ne l’ai jamais vu conduire, c’est sa mère qui le faisait.

La mémé de l’appartement du dessous, qui a vu et entendu la conversation, a fini par descendre pour rejoindre les enfants en leur posant la même question et en disant qu’elle allait les aider à retrouver le fameux ballon.

- Ils ont fini par le trouver ce putain de ballon de la délivrance ?

- Non, mais la garce, finaude, a fini par se déscotcher de son smartphone, ouvrir la fenêtre et leur dire de monter. La peur des représailles si l’un de nous venait à en parler aux parents.

- Donc, que s’est-il passé hier ?

- Hier soir, alors qu’en général les arrivées intempestives et annonciatrices de boucan sont vers la tombée de la nuit, l’heure où tout le monde s’affaire à la télévision, le repas, la douche, que sais-je encore, hier, c’était à 22 :06 !

Claquements de portes, cris d’enfants vers les voitures, premier jet qui monte les escaliers très bruyamment et continue dans l’appartement, laissant échapper anniversaire. Puis, un deuxième et un troisième jet d’adultes et d’enfants.

- Tout ça est logique pour un anniversaire, sauf que je trouve bizarre pour des enfants de faire la fête, même un vendredi soir, si tard. Mes enfants, qui sont grands maintenant, ont toujours fait leurs invitations en milieu d’après-midi, pour environ deux heures, pas plus. Le temps de recevoir, souffler les bougies, distribuer les cadeaux et manger le gâteau.

- Exactement Sir ! Je me suis fait les mêmes réflexions.

D’autant que, cerise sur le gâteau, c’est le cas de le dire, j’ai même eu droit à la musique à 23 :30 et le chant en chœur de tous du « Joyeux Anniversaire » ! Certes, tout pourrait paraître exceptionnel et explicable pour le tout un chacun, mais pour moi, non.

- Evidemment, il y a maintenant combien de d’année que tu t’en plains ?

- Trois ans.

- Ma pauvre, quelle catastrophe !

- A qui le dis-tu … ces familles sont nombreuses et font des enfants à la pelle. on ne peut leur reprocher à partir du moment où les parents sont là pour cadrer tout le monde. Ce qui n’est pas du tout à l’ordre du jour et ne le sera jamais. D’autant que l’excuse «anniversaire» ne tient plus debout, car c’est continuellement, toujours dans des heures et même des jours de semaine qui ne se font pas, encore moins en copropriété.

- Elle est mal isolée la copro, mais ils le savent bien puisqu’ils y vivent depuis trois ans. C’est donc voulu.

- Si tu veux mon avis, ce n’est pas que le mien, ces gens-là ne sont pas clair du tout.

Ce n’était pas plus l’anniversaire d’un enfant que le mien, juste une excuse pour faire venir toute cette ribambelle de femmes apprêtées, à talons et bruyantes, pour X raison.

- X raison en dehors de la loi c’est ça.

- C’est ça.

Les hommes se font remarquer, quelle meilleure manière que de planter des femmes qui n’ont peur de rien et des enfants en plein milieu de la population, au vu et au su de tout le monde pour faire leurs petites affaires. Comme un épicier se fait livrer sa marchandise, dans leur triangle noir, ils ont changé le look et la manière de livrer, en enrobant d’enfance le tout.

- Penses-tu que les autorités ne sont pas au courant de tout ça.

- Bien sûr. Impossible qu’ils ne soient depuis le début suivi et sous surveillance. Moi je suis le grain de sable emmerdant coincé dans la roue de leur business. Je reste persuadée qu’ils ont équipé leur appartement de caméras et de micros pour surveiller toute la copropriété et son environnement. Leur système est tellement rôdé qu’ils sont tout autant protégés que des policiers ou des militaires en opérations.

- Je sais que tu écris, mais ton imagination ne s’envole-t-elle pas trop haut.

- J’ai fait des tests et j’ai pu me rendre compte de leur comportement. Quand et à quel moment ils font leurs fiestas, ils laissent hurler et sauter les enfants, au point que tout à l’heure la petite du rez-de-chaussée, avec deux appartements au-dessus d’elle, m’a dit que son plafond tremblait hier soir. Impossible que les autres occupants de la montée, même de l’autre côté, n’ait pas entendu ce vacarme.

- Ils ne disent rien.

- Non. C’est l’omerta.

- Ça peut durer ad vitam eternam ton histoire.

- Tu l’as dit goufi !

- Ils ont fait silence total quand.

- A 23 :45, j’ai entendu descendre. Je pensais que tout le monde partait, penses-tu ! Le bruit le faisait penser, quand j’ai regardé en me faisant bien voir à la fenêtre, il n’y a eu qu’une petite bonne femme mince et brune avec trois enfants super-jeunes, à peine quatre cinq ans.

- La suite s’est cassée quand.

- Je savais que ceux qui resteraient pour dormir allaient mettre bien une heure pour mettre en place les lits. Ils n’ont vraiment pas peur de déménager et les meubles et les lits,  tout. Quand je pense que lorsqu’il s’agit pour moi simplement d'enlever ou déplacer un meuble j’en fais toute un flan, eux, ça ne les encombre pas.

Je suis donc restée loin du boucan à boire une tasse de lait sucré. Ce n’est qu’après que je me suis couchée.

- Ouf, j’ai l’impression que c’est moi qui ai vécu tout ça.

- Attends la suite…

- Quoi, ce n’est pas fini !

- 04 :00 du mat, grand branle-bas, j’entends bouger dans l’appartement et, vu que je dors les vitres ouvertes, à moins d’être profondément endormie, rien ne m’échappe. La suite, l’armada de nanas, parlaient comme en plein jour, je devrais dire piaillaient comme des perruches ... en arabe.

- Hé…

- Je me suis rendormie illico. Depuis, je sais qu’il y a du monde dessus. Qui, je n’en sais rien. Pas les locataires en titre ou alors ils sont garés bien loin et bien cachés. Ce n’est pas la première fois. Ils savent qu’on repère leurs va-et-vient par leur bagnole. Du coup, ils se les échangent les uns aux autres pour mieux fausser les pistes. Si tu ne les vois pas sortir, tu t’y casses le nez.

Tu te rends compte qu’il m’a fallu presque deux ans pour me rendre compte que la meuf du dessus avait une sœur qui lui ressemblait comme deux gouttes d’eau, un peu plus forte peut-être. Le mec du dessus idem, un gonze à peine un peu plus grand avec la démarche en canard.

Quant aux enfants, c’est la grande salade, ils se ressemblent tous à quelque chose prêt. Et puis, quand la nénette s’est fait couper les cheveux, la « sœur » idem, mêmes vêtements pour les mecs, même coupe, même barbe, avec lunettes de soleil parfois et casquettes.

Un truc de ouf !

- Et là, pendant que tu tapes sur ton ordinateur, ils peuvent te lire …

- Pas tout le temps, si tu savais ce que je m’en fous.

Une chose est certaine, c’est qu’ils ont une application qui leur permet de se connecter à n’importe quelle box pour avoir le wi-fi. J’ai pris l’habitude de la couper quand je n’en'ai pas l’utilité, c’est à ce moment que je les vois partir sur la véranda pour la faucher à d’autre, ou carrément sortir par tous les temps.

A chacun ses piques.

Comme je sais que cette même application leur permet de lire, comme les flics, de lire en direct mes textos. Je suis presque certaine qu’ils doivent avoir un « fruit pourri » dans la maison qui leur transmet les infos.

Pas grave, la « famille » est partout, en numérique, en téléphonie, écrire est ma meilleure protection en temps direct.

- Ton écriture poétique est aux orties si je comprends bien.

- Je pensais la voir revenir chaque jour un peu plus proche jusqu’à hier soir où tout est retombé à plat.

Je vais écrire un policier, « Le policier de ma vie » dans les Feuillets de ma vie. Pas mal pas mal n’est-ce pas. Un boulot à plein temps qui ne risque pas de manquer de piquant.

Ma colonne vertébrale m’a mis en invalidité sans solde, elle aurait pu être le thème de départ, mais on ne choisit pas toujours ce qui va dominer dans l’écriture.

C’est finalement la plus grande douleur qui prend le pas sur les mots.

- Tu as raison amour, je suis toujours là pour écouter le tempo de ta vie.

 

AplumenathR

Elhiana.

 

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13 septembre 2021

Il faut tourner la page et en écrire une autre.

Il me semble incroyable d’être si proche et ne pouvoir aller plus loin que le hasard de se croiser le temps d’une seconde.

Je n’ose parler trop vite, mais pour l’instant de mon côté le calme règne enfin et un semblant de paix s’est installé.

J’ai fait la connaissance de mes nouveaux voisins, un couple de jeunes, bien éduqués et très gentils. Tu me connais, quand les gens sont bien je le ressens tout de suite. Ce n’est pas malheureux qu’enfin mon entourage se remette droit et calme. 

Je suppose que tu as eu des échos de la réunion exceptionnelle, apparemment ça va être houleux. Je ne sais pas si je vais y aller, je verrai. 

Tu as dû voir tout à l’heure le vide fait dans l’appartement du légionnaire.

En ce qui me concerne, je ferais ici table rase de tout du sol au plafond, et recomposerai l’intégralité. Je ne m’accrocherai pas à cet appartement où je n’ai pratiquement que des mauvais souvenirs. J’ai un besoin vital de changement total de décor, de lieu, de gens, de tout.

Je ne suis pas partie à temps à l’âge où j’aurais dû le faire, fric ou pas, et les quelques années après, le temps où j’ai failli crever, je ne suis plus arrivée à reprendre ma vie en main. Je n’ai pas su saisir les opportunités qui se sont présentées à moi pour enfin décrocher le cordon que la mère m’avait entouré autour du cou, subrepticement, sans faire de bruit et sous couvert de protection filiale.

J’étais bien loin de me douter que, même inconsciemment, elle m’avait emprisonnée pour ne pas que je l’abandonne au désastre de sa vie personnelle, sa vie de couple. Ce n’est qu’aujourd’hui que je le comprends.

Le profil de la mère toxique n’est pas toujours comme on peut l’imaginer. C’est le côté pile, pour moi, et le côté face, pour tous ceux de la rue, en famille, avec les proches ou même les inconnus.

Une double personnalité qui peut passer inaperçue une vie entière.

Mais bon, c’est ma mère... j’aurais l’impression d'être injuste maintenant qu’elle arrive à un âge où plus que jamais elle a besoin de moi. Elle aurait été plus jeune et en santé, j’aurais pris mes clics et mes clacs sans aucun remord en partant bien loin d’elle pour me sauver.

Je répète souvent qu’il n’est jamais trop tard pour les autres, je pense que pour moi, l’espoir que ça le soit aussi disparaît chaque jour un peu plus.

Tu vas dire que je viens ici écrire mes misères et mes larmes et tu n’auras pas tort. Une manière comme une autre d’enlever le mal qui me ronge d'être prisonnière, pour continuer à avancer seule, sans joie, sans espoir, sans surprise, sans amour et sans toi.

J’attends malgré tout une nouvelle, la seule qui vaille la peine de tenir le coup face à tout. Si elle se réalise, tu le sauras et le verras très vite, d’ailleurs, tu pourras peut-être ainsi m’approcher et me parler plus facilement en dehors de cette prison, même pas dorée, qui me sert de maison.

Ce n’est pas parce que j’ai besoin de tendresse qu’il faut que tu te sentes l’obligation de m’en prodiguer. Plus que tout, c’est le manque d’écoute, le partage de mon moi et de tout ce qui me plaît dont j’ai le plus besoin. Tu me connais, tu sais très bien que derrière les larmes, il y a tant d’éclats de rire et tant de complicité, tant de curiosité de tout et d’ouverture au monde.

Je me sens vivre si loin de qui je suis vraiment, je crois bien que c’est ça qui me mine et me détruit le plus. Faire semblant d’être libre, alors que je ne le suis pas, j’ai comme une barrière invisible qui m’entoure et qui m’a coupé de tous depuis si longtemps.

Tu ne sais rien de moi sinon ce que l’on a pu te raconter, bien souvent complètement à côté de la plaque et par méchanceté gratuite.

Si je me suis enfermée dans cette solitude et j’ai rayé tous les amis, c’est que j’avais mes raisons. Mais il faut que tu saches que plus jeune et avant de vivre toutes ces années de malheur, il y a eu beaucoup beaucoup beaucoup de monde autour de moi. Ce n’était pas pour mon fric ou même ce que je représentais, je n’étais rien qu’une fille comme tant d’autre, mais j’étais heureuse et je transmettais mon bonheur à tous ceux qui m’entouraient.

Et puis, il y a eu le crac qui a tout fait basculer.

L’amitié peut être aussi forte qu’un grand amour, la cassure a été trop violente, je n’étais pas préparée à la perdre de cette manière, je me suis effondrée, mon corps m’a abandonnée.

Cette amitié était si puissante, que, même après en avoir fait le deuil, j’ai appris que de l’autre côté l’ami s’est effondré aussi. Sa vie, son couple, tout. Même avec la notoriété, l’argent, la dégringolade ne m’a pas été seulement réservée.

Quarante ans sont passés, j’ai revu l’ami et je sais exactement où il habite aujourd’hui. Il doit même m’apercevoir de sa maison qui surplombe le village. J’ai compris que rien ne serait plus comme avant, la corde était bel et bien brisée entre-nous. Je ne suis jamais retourné chez lui, je ne l’ai plus recontacté. Je sais que sa vie est tellement éloignée de ce que je suis maintenant, plus rien n’a subsisté au temps d’avant.

Les milliers d’amis que nous avions en commun, le plaisir que nous éprouvions à partir par monts et par vaux, par tous les temps sans aucune peur, de jour, de nuit, infatigables, tout ça a disparu. Les nuits blanches festives, les virées en moto, les boites de nuit, les conversations jusqu’au bout de la nuit, le stop au bord des routes, tout cette jeunesse a été et ne reviendra plus.

Il faut tourner la page et en écrire une autre.

Pour l’instant, elle est toujours blanche et pas un mot pour écrire le bonheur.

AplumenathR

Elhiana.

 

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31 août 2021

Pendant ce temps.

Pendant ce temps, la vie sans toi devait continuer.

Elle était imparfaite pour personne en ces temps de pandémie et de numéro de vague, à la longue j’avais fini par plus ou moins m’habituer. Porter tel un brassard un masque antivirus au poignet selon les endroits, sur le nez devant la bouche buée sur lunettes à d’autres, me laver les mains à répétition, malgré ma méfiance, je m’étais même résignée à me faire vacciner.

Ce n’était pas tant ma peur des piqûres qui avait retardé ma décision de me faire injecter les deux doses réglementaires, mais plutôt ce qu’elles contenaient et les conséquences qu’elles pouvaient apporter dans quelques années.

Mais bon, comme répétait ma grand-mère « A la grâce de dieu ».

Ce pauvre Dieu, qui, s’il existait vraiment, devait avoir de solides épaules tant il était mis sur la sellette et à toutes les sauces depuis ces dernières années.

Tu n’étais pas sans savoir les scandales ici et ailleurs, dans les coulisses du pouvoir religieux, comme dans les plus sombres recoins de la foi. La papauté et ses employés dispersés à travers le monde couvrant de leurs travers amoureux. Peu importe le dieu invoqué, les détraqués sexuels se trouvent partout et font des ravages.

Ils disent que c’est de l’amour qu’ils distribuent, mais à quel prix et avec quelles conséquences ?

Et puis, à force de mettre sur le tapis d’être compatissant et ouvert aux pays plus pauvres que nous, subissant la guerre, la dictature,  la famine et j’en passe et des pires, les gouvernements successifs ont transféré leurs problèmes chez nous.

Comme si nous n’avions pas assez des nôtres sans encore ajouter ceux de la planète entière et notamment des pays Arabes.

Qu’avions nous fait de nous mêler de leur façon de gérer leurs pays en pavoisant sous leur nez comme le nôtre était plus beau, plus brillant, parfait et avec tant d’avantages.

A force de brandir « la liberté, la fraternité et l’égalité » les peuples se sont dits :

- « partons chez eux puisque chez nous c’est une catastrophe, partons chez eux puisque c’est si beau ! ».

A la longue, toute cette population a fait comme le sablier, s’imaginant qu’il y aurait assez de place, assez d’argent, assez de tout dans ce petit pays que l’on appelle France.  

C’était sans doute vrai au début, il y a bien longtemps. Aujourd’hui, nous arrivons au bout de tout sans pouvoir arrêter le sable de déborder et de nous étouffer. Comment éviter que nos prairies, nos terres, notre culture, ne deviennent un grand désert où la terreur règne, le sang coule, à la manière d’un abattoir où l’on coupe les têtes des hommes aussi facilement qu’à celle d’un canard, qu’on lâche des bombes comme aux plus terribles moments de la drôle de guerre.

La générosité et la compréhension envers les autres mondes doivent avoir une fin.

Courageux celui qui saura prendre la décision de rassembler le sable qui déborde et faire en sorte qu’il ne coule plus, du tout. On ne peut avec sagesse transférer un pays dans un autre pour de multiples raisons. Surtout quand le sable est mouvant, belliqueux, imprévisible et dangereux, surtout revendicatif et exigeant une fois qu’on lui a donné le droit de s’installer définitivement.

Notre culture gauloise n’a rien contre celles différentes qui viennent à la découverte de nos parcelles. Nous aimons et apprécions aussi d’être touriste et curieux en terre inconnue.
Quand, à l’inverse, le touriste devient invasif, s’installe en imposant ses habitudes ancestrales qui ne sont pas les nôtres, c’est là où le bât blesse et finit par me mettre plus qu’en colère, me révolte, me rend malade, me fait perdre le goût de vivre, de sourire, de chanter, d’écrire.

Je ne sais plus qui est l’étranger…

Est-ce moi qui suis née depuis des lustres ici, en France, respectueuse de tout et de tous, des lois et des obligations, des autres, ou les fuyards de tous les ciels n’ont qu’une envie une fois installé, nous faire disparaître à leur avantage ?

Il ne suffit pas de faire de longs discours de tolérance, créer des tableaux Excel de  statistiques du nombre de personnes à accueillir, faire de beaux et attendrissants documentaires télévisuels, d’écrire, du fond de sa belle maison tranquille et protégée. Venir s’installer dans la population dite « moyenne » voire « pauvre », oui, ce n’est pas une espèce en voie de disparition en France, pour se rendre compte comme notre « terre d’accueil » est loin d’être idyllique pour ceux qui côtoient l’incivilité des « touristes installés »

Alors je t’entends d’ici me balancer « raciste » à la figure.

Je ne l’ai jamais été, je faisais même partie de celles qui prenaient la défense de « l’opprimé », mais il se trouve que depuis quelques années je dois subir toutes les mauvaisetés que je voyais avant de loin, en ouvrant mon poste de télévision.

Un président que j’aimais beaucoup, avait parlé à l’époque « du bruit, des odeurs etc. » C’était un homme avant-gardiste, c’est d’ailleurs ça que l’on demande à un homme arrivé à ce poste. Avoir un temps d’avance, sortir de sa bulle protégée, être aussi voyant ou plutôt prévoyant qu’un voyant devant sa boule de cristal.

Depuis toutes ces années, je n’en n'ai pas vu un seul qui ait eu cet instinct animal permettant d’avoir le sens du danger, le truc en plus de ne pas faire, savoir arrêter le cours du temps en marche quand il risque de se casser la gueule et entrainer son peuple avec.

J’ai régulièrement écrit que je ne voulais me mêler à tous ces débats politiques, à chacun son métier, ce n’est pas le mien, ma vie morose et en dehors des clous ne me permettait pas de parler.

Ce n’est plus possible aujourd’hui si je ne veux pas imploser.

Je te raconte tout ça pour faire sortir les parasites de ma tristesse, du désespoir qui m’empêche un peu plus chaque jour de respirer normalement au sens propre comme au figuré.

Je m’interroge à savoir quand, quand donc une personne va faire basculer ce mauvais monde, quand donc il va modifier le système qui tourne plus depuis trop longtemps sur le bon cran…

AplumenathR

Elhiana.

horloge-engrenage

29 août 2021

« ton imbécile à toi »

Il est à remarquer que les relations humaines sont compliquées. Là, je n’ai pas inventé la poudre, mais je peux ajouter que l’égoïsme règne en maître.

En faisant un retour sur ma solitude, voulue pendant longtemps, on ne choisit pas son passé et sa famille, je me rends compte que l’attention vers l’autre fonctionne toujours à sens unique. Ressentir de la tristesse, avoir des ennuis ou des inquiétudes arrivent à tout le monde, ça ne m’a jamais empêché de prendre des nouvelles. Je finis par croire que je ne dois pas être dans la norme, en tout cas je suis mal perçue par mon entourage, tout simplement pas aimée.

Le petit pas en avant est systématiquement effectué par moi et très rarement à l’inverse. Non, je ne m’appelle pas Caliméro et son « c’est vraiment trop injuste », seulement aujourd’hui pour écrire mes pensées sur ma note du jour, je le ressens très fort.

Certes, nous n’avons pas la même manière de réagir, aller vers ceux qui sont heureux est légitime.

Après ta disparition sans explication, tu es revenu dans ma vie comme on rentre chez soi. Je n’en n’ai même pas été surprise ou choquée, c’était presque normal. J’aurais dû être en colère, te demander des explications, mettre sur la table ce que j’avais encore en travers. Rien. Je ne t’ai rien demandé, j’avais trop à te dire. J’avais peur. Te voir arriver a été, à cet instant précis, une bénédiction. Tu as été ma porte de secours.

Ma situation personnelle tellement compliquée, embrouillée, déréglée, j’ai dû te paraitre complètement folle à lier en te la racontant. Si tu l’as pensé, tu n’avais pas tort, moi non plus. Il y avait beaucoup de vrai mélangé à ma peur qui engendrait inévitablement de l’imagination.

Ai-je été vraiment crédible ?
Etais-tu honnête quand tu m’as dit me croire ?

J’ai souvent répété que je n’avais besoin de personne, en tout cas pas d’un homme pour me protéger et régler mon quotidien. Il m’a fallu de nombreuses années et vieillir pour comprendre que si. A mon corps défendant, oui. Une femme a besoin, tout idiot qu’il soit.

Rien n’a changé.

Une femme n’est pas considérée, même en 2021, même avec un caractère fort, quand elle doit faire face.

On ne l’écoute pas.
On ne la considère pas.
On ne la traite pas avec le même respect.

La femme reste une chose insignifiante et fragile dont on se sert et que l’on jette quand l’homme décide. Que dire quand elle n’est rien dans sa vie et que l’on vit à la frontière de la légalité.

Autant t’avouer que ta présence m’a tellement rassurée.

Avec les jours, bien que tu ais ta vie construite, ta famille, tes enfants, tes amis, ton travail et tes occupations, je me suis surprise à attendre de t’apercevoir de mes fenêtres, te croiser, te parler, enfin te rencontrer. Mon cœur battait plus vite chaque fois que ton regard croisait le mien de loin.

V1

Je faisais un retour d’adolescence. La midinette amoureuse.

Oui, je suis tombée amoureuse de toi, de ta présence si proche et à la fois si lointaine. Ma solitude est devenue bien lourde à porter, avec des colères et des jalousies qui n’avaient pas lieu d’être. Tu ne m’avais rien promis et depuis le début, tu n’avais jamais franchi la limite qui aurait pu me laisser espérer un sentiment sinon de la gentillesse polie.

Quoique.

A de multiples reprises ton regard démentait la politesse et criait autant que moi « je te veux » Ce n’était pas de l’ordre des mots, mais plus animal, langage sans parole, qui ne s’explique pas.

Et puis, il y a eu cet imbécile.

Il me faisait rire sur les réseaux sociaux dont il était friand. Je le connaissais depuis ma plus tendre enfance et je connaissais parfaitement le bonhomme. Marié jeune, sa femme gentille, du moins, je le suppose, il avait passé son temps à lui faire porter les cornes. Ses rendez-vous dans les collines ou la campagne ni vu ni connu avec toutes ses copines en mal d’amour, juste pour quelques temps, surtout avec prudence pour ne pas perdre son statut d’homme marié respecté. Il était lui aussi un gentil, mais c’était plus fort que lui, maladif.

Tu aurais dû te douter qu’en étant adepte de l’écriture et régulièrement bloquée sur le second degré qui me faisait et me fait encore éclater de rire, je l’ai suivi dans ses élucubrations. Du moins, c’est ce que c’était pour moi. Ce que je ne pouvais deviner, c’est que le troupeau de connaissances qu’il avait autour de lui, le poussait vers moi comme une conquête de plus à soulever sur un coin de garrigue.

J’ai reçu un jour, oh, il n’y a pas très longtemps, un message qu’il m’aurait été facile de jeter en riant et qui a été un véritable casse-tête le concernant.

Comment refuser des avances à peine cachées à un homme à qui l’on ne veut pas faire de la peine et que l’on est susceptible de rencontrer à tous les coins de rues.

Sur le coup, j’allais zapper rapidement son message à la corbeille et me faire oublier. Après avoir laissé passer du temps et avoir tourné les faits dans tous les sens, après tout, il avait peut-être changé et j’avais tiré des conclusions un peu trop vite.

Non,
me dire qu’il allait souvent à tel endroit, qu’il se garait à tel endroit et qu’il y avait de belles balades à faire à tel endroit, alors que j’appris guère après qu’il avait un cabanon familial à « cet endroit ». Ses intentions n’étaient pas de faire une balade conviviale entre amis. Il aurait proposé la chose plus ouvertement à tous, pas en « message privé » comme ils disent là-bas.

J’ai donc répondu naturellement, en cassant mon image de « Marylin » ou trop lisse « d’Alice au pays des merveilles », tellement en mal d’amour et en manque de sexe. D’une pirouette cuisinée maison, comme lui, j’ai écrit. Il avait pu montrer mes mots à toute sa galerie de copains, y compris à sa femme, sans être vexé de s’être pris un râteau.

En suivant, j’ai concocté un texte dont j’ai le secret, qui, sans le nommer, le visait personnellement et mettait en garde tous les niaïs qui pensaient pouvoir faire de même. Je l’ai éjecté quelques jours après de mes correspondants amis.

N’aurais-tu pas fait pareil ?

Seulement toi, qu’en as-tu pensé, toi qui sais tout ?

Peut-être t’en a-t-il parlé en racontant une autre version où il en sortirait la tête haute et en omettant de mentionner qu’il ne s’est jamais rien passé entre-nous sinon des échanges écrits sur une publication ou une autre…

Il y avait déjà longtemps que je voulais m’éloigner de ce réseau social, sinon pour ne pas passer à côté de l’info. Trop de tout et n’importe quoi, que ce soit avec de parfaits inconnus qu’avec des gens du coin.

L’imbécile qui m’a pris pour une dinde, la grande duduche qui n’a rien compris, a été l’accélérateur pour le faire.

Seulement toi, toi que j’aimais et que j’aime toujours, je t’ai perdu depuis longtemps.

Aujourd’hui, en y réfléchissant, je m’interroge à savoir si je ne serais pas « ton imbécile à toi »…

AplumenathR

Elhiana.

 

 

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28 août 2021

Je pense avoir beaucoup dit.

Je viens de m’apercevoir que j’ai créé ce blog en 2019. C’est un peu comme si l’horloge du temps avait bien peu bougé dans mon environnement.

Nous voici à la fin de l’été 2021, les évènements de l’actualité en cours sont désastreux, quant à ma vie personnelle, je ne sais pourquoi, j’éprouve en mon for intérieur une impression puissante d' un profond changement. Positif… pour une fois. Il y a bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé.

Vous savez donc par ma prose de présentation que j’écris depuis longtemps, bien que je n’aie jamais eu le courage et surtout les conditions essentielles, financières afin de pondre un essai, un roman, et encore moins de présenter sur un recueil mes multiples morceaux de textes qui se suivent et se poursuivent au fur et à mesure que les années passent.

Je crois m’être perdue en quittant ma page au format blog en me laissant pousser par la vague de ce grand réseau social que l’on nomme Facebook. Besoin de reconnaissance et de ne plus me retrouver seule face à mes mots sans savoir ce qu’ils valaient vraiment. De l’orgueil à vouloir être lu par le plus grand nombre y compris par des proches à qui je n’avais jamais osé dire que je ne pouvais vivre sans l’écriture. Sans doute voulais-je aussi montrer qui se cachait derrière la femme solitaire, qui ne fréquentait personne ou si peu, ce dont elle était capable sur les fils du digital et de la communication. C’était aussi un défi, un challenge, je n’avais rien à perdre après tout. Ce qui devait arriver est arrivé, je suis entrée dans l’univers de l’illusion, et si j’ai pu recevoir cet amour pansement de parfaits inconnus jusqu’à ceux à la notoriété réelle, je reviens sur ce point, je me suis perdue au point de ne plus arriver à écrire du tout, à peine quelques mots qui parfois reviennent comme une bouteille à la mer se posant sur une plage.

Pour écrire, j’ai besoin de calme, de silence. Hélas depuis bientôt trois ans mon entourage me fait subir la misère. Les voisins, ma famille & Cie, sans compter ma santé qui en a pris un coup, disons qu’un tout grand tout, une montagne s’est abattue en m’écrasant l’esprit, l’envie, ils ont tué ce à quoi je tenais le plus, mon imaginaire et ma faculté de faire courir les mots en ayant juste un peu de « matière ».

Je vais donc essayer de faire une coupure, une rupture, une désintoxication de Facebook pour revenir à mes anciennes amours sur cette page CANALBLOG, en envoyant un lien seulement sur Twitter comme j’ai pu le faire par le passé.

Ce sera… je ne sais pas encore comment je vais mener cet espace et ce que je vais y déposer.

Entre journal personnel, bloc note et partage. La poésie et l’amour jamais très loin, la colère, l’indignation, les interrogations. La photographie personnelle je verrai, celle de tiers pour l’inspiration et accompagner certainement. J’ai besoin d’images pour déclencher les mots, j’ai besoin de musique et surtout d’être amoureuse, même pour de presque faux pour mettre à l’intérieur de l’émotion, mon cœur en guise de signature.

Je pense avoir beaucoup dit, belle soirée à tous.

AplumenathR

Elhiana.

2 décembre 2019

Présentation

J’écris depuis très longtemps et il y a plusieurs mois  que je veux ouvrir un nouvel espace blog où je pourrai déposer mes feuillets de vie, mon journal, mes écrits. J’essayerais de glisser parfois quelques-unes de mes photographies.

Pourquoi changer de blog ? Je me suis si souvent posé la question.

Comme des milliers d’internautes j’ai été emporté, aspiré par les réseaux sociaux où j’ai fini par perdre le plaisir du partage, le désir d’écrire sans qui je ne peux vivre.

Il faut savoir couper le cordon d’un certain succès pour retrouver le chemin de la liberté et de la sérénité.

Pourquoi écrire en numérique ?

Une habitude, tout simplement. Un peu comme on se pose lorsque la nuit tombe et que la vie se calme.

À bientôt.

Elhiana.

(c)Sandyvazan

© Illustration sandyvazan

 

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